Les gardes (kamae) se prennent à gauche (pied gauche en avant
: hidari) et à droite (pied droit en avant : migi).
Chudan no kamae
Garde moyenne qui permet de se défendre
et d’attaquer, de faire face à toutes les situations. La plus
universelle. On l’appelle aussi Jin ou Nin no kamae... la garde de
l’eau, mizu no kamae : on tient la naginata immobile comme l’eau
dans la vasque rocheuse d’un torrent, prête à jaillir
plus loin en cascade. A l’affût, prêt à s’adapter à chaque
changement et à remplir l’espace libéré.
Hasso no
kamae
Une garde d’attaque. On l’appelle aussi
In no kamae ou Ki no kamae, comme un arbre immense dressé vers
les cieux, les racines profondément enfouies dans le sol, une
coupe que l’on
ne peut arrêter, comme la chute d’un arbre.
Gedan
no kamae
Une garde basse de défense et de contre attaque qui permet d’appliquer
une forte pression sur le bas du corps du partenaire (seme). On l’appelle également
Chi no kamae : la garde de la Terre, du sable ou du sol. Une garde
d’attente, l’esprit aussi fort que pour Chudan et Jodan,
qui était utilisée pour faire face à plusieurs
adversaires.
Waki
no kamae
Une garde qui permet de multiples attaques, en cachant
la longueur de la naginata (il est plus difficile pour l’adversaire de juger
de la distance). On l’appelle également Yo no kamae ou
Kin no kamae : une garde qui dissimule la force et la taille de l’arme.
In et Yo peuvent être interprétés comme le Yin
et le Yang.
Jodan
no kamae
Une garde haute, d’attaque. On l’appelle aussi Ten no
kamae, la garde des cieux, ou celle du feu, de l’attaque qui
dévore
tout sur son passage.
Plus de détails en anglais pages 42 à 55
du document de la fédération japonaise de naginata (AJNF) "Look=Learn=Teach
: Illustrated Naginata, All Japan Naginata Federation", pages 134 à 139
de "Naginata the Definitive Guide"d’Alexander Bennett
et pages 26 et 27 de "Looking at a Far Mountain : a Study of Kendo
Kata" de Paul Budden